Le bilan du CLA laisse présager une explosion au niveau de l’Éducation

Situation explosive dans l'enseignement.
Situation explosive dans l'enseignement.

Le Conseil des lycées d'Algérie nous a fait parvenir le communiqué suivant.

L'École est aujourd’hui en train de former des handicapés moraux qui ne peuvent qu'accentuer la gangrène culturelle et occasionner l'amputation sociale. On assiste aujourd’hui à une destruction massive des esprits. Après deux mois depuis la rentrée scolaire et à deux semaines du début des compositions du premier trimestre le bilan est pire que celui prévu par le CLA c’est un bilan dramatique qui met en péril toutes les générations avenirs et sur tous les plans :

Au niveau de la violence : maintenant parler de violences envers un enseignant est un fait banal, nous assistons régulièrement à des insultes, des gifles, des agressions envers des enseignants et ces faits ne sont pas toujours médiatiser seulement 2% de ces faits ont été rapportés par la presse (dû à la peur des enseignants des suites qui seront données à leur dénonciation car l’insécurité est totale ou parce que les responsables préfèrent le R.A.S pour faire plaisir à leur supérieur).

L’élève ne fait plus la différence entre l’école, l’enseignant et la rue. Les parents et les associations des parents d’élèves veulent diriger eux-mêmes l’école et dicter leur loi aux enseignants des fois par la force de la loi ou par la violence. L’école est devenue un champ de bataille entre bande de voyou et non d’élèves car on a assisté à des bagarres avec des armes entre bandes rivales qui ont ramené leurs querelles aux portes des établissements scolaires sinon à l’intérieur. 

Au niveau des nouvelles inscriptions : un incroyable système “d’inscriptions de complaisance, un vrai business” encore plus grave, le procédé tout aussi répandu pour “le passage d’élèves dans des classes supérieures, même lorsque le conseil des classes a tranché pour un ajournement pourri l’éducation. Nous avons assisté dans des lycées à plus de 300 nouvelles inscriptions en plus de celles prévues pour l’année 2012-2013 sans qu’aucune enquête ne soit faite car la complicité est générale même les DE, le ministère et la direction rédigent des décisions d’inscription souvent pour des élèves ayant dépassé l’âge de scolarisation, des élèves traduits en conseil de discipline pour des faits graves ainsi que des élèves exclus pour différents faits.

Surcharge des classes

Le phénomène est national malgré les dires de certains responsables qui le limitent à quelques wilayas et celui-ci a failli faire exploser l’école mais heureusement que cette repos de 9 jours a pu calmer les esprits ; mais pour combien de temps ? Le CLA pense qu’une réflexion doit être faite et préparer les trois années futures dès maintenant. Car il est urgent de gérer cette année 2012-2013 qui est difficile et en même temps préparer la première et deuxième année secondaire de 2013-2014 ainsi que la première, deuxième et troisième année 2014-2015 qui marquera la fin de la première étape de la réforme.

Pour l’université, en 2015-2016, le nombre d’élève qui se présenteront en première année dépassera les 500 000 alors que pour cette année il y a eu 230 989 avec toutes les difficultés d’inscription, d’infrastructure et d’encadrement que tout le monde connait alors qu’en sera en 2015.Là aussi il faut y penser dès maintenant.

Les prochaines années seront aussi marquées par le départ à la retraire de plus de 50% d’enseignants qu’il faudra penser à remplacer.

Au niveau de l’encadrement et d’infrastructures: un grand manque de surveillants généraux est observé sur tout le territoire algérien ce qui a laissé certains établissements dans le désordre et dirigé par des intérims souvent non efficaces. De plus le manque d’adjoints d’éducation est énorme, tous les établissements d’Algérie se plaignent de ce manque. Ce qui augmente le degré de violence à l’intérieur des établissements scolaires.

Dans chaque wilaya là aussi le manque de professeurs varie et toutes les wilayas observent cet état surtout en math et physique. De plus les nouveaux recrutés inexpérimentés sont besoin de formation et vive le calvaire dans les conditions lamentables ou se trouvent l’éducation et ils sont livrés à eux-mêmes face à des adolescents souvent violents et moqueurs de plus certains parents d’élèves et des administrateurs se mettent dans la partie pour les incriminer.

Et pour parer à ce manque on choisit toujours la mauvaise solution pour marquer la précarité de la fonction d’enseignant. On va faire appel à des enseignants non formés pour enseigner la matière pour s’en débarrasser une fois qu’on n’en a plus besoin comme ce fut par le passé. Le CLA rappelle que l’ENS était prévue pour avoir ces cadres sous la main dans ces matières mais tout a été détruit comme le fut les technicums. A cette faillite, d’encadrement s’ajoutera les départs à la retraite des cadres non prévue et les malades non pris en charge à temps vu la pénibilité de la fonction.

Au niveau de la réforme et des programmes : là encore on laisse les choses tels qu’elles sont sans aucun changement comme si la réforme est un succèsalors qu’elle n’a jamais commencé. Seul le démantèlement des lycées techniques a été fait. Même si c’est l’une des plus grandes erreurs que l’Algérie a faite depuis l’indépendance. Le CLA attend toujours une décision courageuse de la part du gouvernement pour revoir et corriger la réforme. Il est temps de revoir la méthode d’examinassions au baccalauréat vu la pénibilité de la charge des programmes pour les élèves. 

Au niveau du statut particulier : Il faut se donner le temps suffisant pour corriger les injustices vis-à-vis des jeunes enseignants qui n’ont pas pu bénéficier de certains avantages dont ont pu en profiter certains secteurs de la fonction publique. 

Pour ce qui de l’application du statut le CLA crie à l’injustice de son application laquelle fut projeté à juin 2012 pour le grade de professeur principal et celui de formateur alors que tous les secteurs de la fonction publique on vu leur application à partir de janvier 2008.

Le CLA revendique la correction de cette lacune car un nouveau statut a une seule date d’application même s’il est corrigé plus tard. Nous réclamons son application à janvier 2008

Au niveau des œuvres sociales : Le CLA se demande où sont passés les biens détenues par l’ancienne commission et achetés par l’argent des travailleurs de l’éducation et où est le bilan du passif des œuvres sociales qui doit être présenté et discuté par des experts comptables au finance désigné par le gouvernement pour avoir une passation dans la transparence. Le CLA propose à la nouvelle commission de se charger de récupérer l’argents et les biens placés dans certaines dont celle de Khalifa.

Mis à part le côté morbide des programmes enseignés qui génèrent l'apparition de comportements qui expliquent la bêtise préméditée au sein de la plus noble institution de tous les pays, l'état précaire de l'enseignant algérien demeure le problème majeur le moins pris en charge par les décideurs quisavent pertinemment que la mise à l'aise de l'instituteur sur le plan financier ne fera qu'élever notre dignité culturelle au sommet de la gloire, chose qui dérange éminemment ceux qui planifient la chute du savoir dans ce pays, les preuves en sont très criantes. Notre étudiant sortant de l'université nationale est incapable de rédiger une missive correctement ni sur le plan sémantique ni sur le plan orthographique.

Hakem Bachir

Professeur au lycée Colonel Lotfi d’Oran

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Commentaires (3) | Réagir ?

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gestion

MERCI

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Notproud

Notre étudiant sortant de l'université nationale est incapable de rédiger une missive correctement ni sur le plan sémantique ni sur le plan orthographique, comme Bouteflika notre modèle !

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