La justice française confirme l'arrêté anti-burkini sur les plages

Le Matin 03-07-2017 25208

La justice française confirme l'arrêté anti-burkini sur les plages
Finis les burkinis sur les plages si l'on en croit la décision de la justice à Marseille.

La cour administrative d'appel de Marseille a confirmé lundi la validité de l'arrêté pris en août 2016 par le maire socialiste de Sisco (Haute-Corse) interdisant le burkini sur les plages de sa commune après des incidents imputés à un différend sur le port de ce vêtement de bain pour femmes musulmanes.

"La décision du maire était adaptée aux risques avérés de troubles à l'ordre public", a estimé la cour dans son arrêt. Elle rappelle dans un communiqué qu'une violente altercation était survenue entre des habitants de la commune et des familles d'origine maghrébine, dont les femmes portaient, précise-t-elle, des vêtements de type "burka" ou "hijab".

Une violente bagarre avait alors éclaté entre des riverains et un groupe d'une dizaine de personnes étrangères à la commune. Cinq personnes avaient été blessées, trois véhicules incendiés. Une centaine de CRS et de gendarmes avaient dû s'interposer.

A la suite de cette rixe, plus de 300 personnes avaient défilé dans les rues de Bastia dans une "atmosphère très tendue", rappelle encore la cour d'appel.

La Ligue des droits de l'homme contestait l'arrêté pris par le maire de Sisco, Ange-Pierre Vivoni, interdisant le port sur les plages de sa commune de tenues vestimentaires "manifestant de manière ostentatoire une appartenance religieuse".

Elle estimait notamment que cet arrêté portait "une atteinte grave à la liberté de manifester ses convictions religieuses" et que le trouble à l’ordre public ne résultait pas du port d’une tenue vestimentaire à connotation religieuse.

Elle demandait son annulation mais le tribunal administratif de Bastia avait rejeté sa demande le 26 janvier dernier. La cour administrative d'appel a confirmé cette décision.

Reuters

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