Le Festival Tamazgha #12 aura lieu les 23 et 24 juin à Marseille

Le Matin 07-06-2017 9392

Le Festival Tamazgha #12 aura lieu les 23 et 24 juin à Marseille
L'affiche du festival.

Les 23 et 24 juin 2017 aura lieu au Théâtre de la Sucrière à Marseille, le festival Tamazgha. Un rendez-vous unique en son genre traversant frontières et générations…

Le festival Tamazgha est produit par Sud Culture, une association créée par des passionnés de musique réunis autour d’un projet de valorisation de patrimoine musical et culturel nord-africain, en particulier berbère.

Entre mémoire des traditions et métissages actuels, le festival se déroule selon un concept d’expression partagée, mêlant professionnels et amateurs, musiciens et mélomanes, petits et grands.

Le festival illustre depuis sa création en 2006, une certaine volonté de rendre la culture accessible à tous, en offrant une programmation ambitieuse réunissant valeurs montantes et artistes confirmés.

Vendredi 23 juin 2017, à partir de 22h, deux concerts : AZAL Belkadi et Ezza

Au Théâtre de la Sucrière 246, rue de Lyon 13015 Marseille

Azal Belkadi : Artiste peintre et chanteur lyrique en même temps. Issu d’une histoire de souffrance, exilé de sa terre Kabyle à Paris, il chante les très anciens chants Kabyles, Berbères ... avec une force et une communion pratiquement mystique. Azal a donné des concerts parisiens à l’Européen, au Cabaret Sauvage ... Telle la foudre s’abattant sur l’olivier, sa voix tranche l’atmosphère. Les sonorités se suivent et ne ressemblent pas. Il passe du grave au festif. Azal passe des montagnes de Kabylie au pays Amazigh dans les Aurès. Nul ne peut rêver meilleur voyage. Azal chante aussi le souvenir lointain mais vivace d’une enfance en Kabylie. Une enfance partagée entre la gravité du monde des hommes et la finesse du huis clos de la fontaine du village. Ses chants font vibrer et donnent la chair de poule aux hommes les plus déterminés.

Ezza : Partant d'Agadez, Azawad, puis le monde, la musique touareg a grandi avec Tinariwen et elle vit désormais avec Ezza.

Se détachant de ses illustres prédécesseurs, le power trio EZZA transforme et amène la musique touareg hors des sentiers convenus, mêlant sans concessions sonorités rock modernes, pulse africaine, rythmiques transes, et groove implacable.

De leur deuxième album "Alkher" (La paix) résulte une musique moderne et universelle mais qui ne trahit pas l'essence de la musique traditionnelle d'où elle puise ses racines.

Des mélodies et un groove puisés dans le désert, un savoureux mélange de blues, de rock, et de chansons touaregs ... le trio EZZA porte un regard sur le Niger, pays d'origine du chanteur Omar Adam, à travers une musique engagée et porteuse d'espoir. Accrocheur et terriblement efficace. "EZZA" est la dernière lettre de l'alphabet tifinagh, symbole de l'homme libre (amazigh) et de résistance.

Samedi 24 juin 2017, à partir de 22h, un concert exceptionnel : Avec Aït Menguellet, 1967-2017, 50 années de poésie en chansons

Au Théâtre de la Sucrière 246, rue de Lyon 13015 Marseille

Auteur, compositeur, et interprète, cela fait maintenant 40 ans que le troubadour perpétue la tradition orale des montagnes kabyles, depuis la fameuse chanson Ma trud, interprétée en 1967, lors de l’émission radio animée par Cherif Kheddam.

L’équipe du Festival Tamazgha a organisé un événement unique en l’honneur de ses 40 ans de carrière en 2007 (2ème édition du Festival).

Et pour cette année 2017, elle tient à lui consacrer à nouveau une soirée exceptionnelle afin de célébrer cette fois-ci, un demi siècle de carrière, dans le cadre exceptionnel du Théâtre de la Sucrière à Marseille.

En ces 50 années de poésie en chansons, Aït Menguellet a rempli les plus grandes salles parisiennes, telles le Zénith ou l’Olympia. Et pour cause… Si l’"Olivier kabyle", comme certains se plaisent à le surnommer, se fait le chantre de sa culture trop souvent bâillonnée, il s’en dégage, au-delà de toute revendication, une dimension universelle.

Ce qu’Aït Menguellet entend relater, en poète épris de vérité, n’est autre que le paradoxe dont est pétri l’être humain. Dans sa langue maternelle, le kabyle, il défend non seulement la différence culturelle, identitaire, sa reconnaissance et son respect comme un droit et un devoir à l’égard de l’humanité ; mais il chante également l’oppression, la violence, la haine d’un frère… tous ces traits de la faiblesse humaine, ou encore leur pendant : l’Amour… Autant de grandes causes que de thèmes tirés du quotidien…

De ce paradoxe humain pleinement assumé émane la puissance de ses textes, d’une qualité rare, où images et métaphores révèlent la force du verbe. En outre, sa voix porte l’expression de tout un peuple qui, lui-même, porte en lui l’absence de frontières, l’ouverture à l’Autre, la profonde Liberté.

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