Le baril de pétrole en nette baisse

Le Matin 27-04-2017 7520

Le baril de pétrole en nette baisse

Les cours du pétrole ont nettement reculé jeudi à New York, le marché souffrant toujours de l'abondance de l'offre, qui pourrait encore être accentuée par le retour de la production d'un champ pétrolier libyen.

Le prix du baril de "light sweet crude" (WTI), référence américaine du brut, a perdu 65 cents à 48,97 dollars sur le contrat pour livraison en juin au New York Mercantile Exchange (Nymex).

A Londres, le prix du baril de Brent de la mer du Nord a cédé 38 cents à 51,44 dollars sur le contrat pour livraison en juin à l'Intercontinental Exchange (ICE). "Une bonne part de cela doit être dû à la nouvelle que la production libyenne est de retour", a commenté James Williams de WTRG.

La production va pouvoir reprendre sur le champ d'al-Sharara, dans le sud-ouest de la Libye, à la suite d'un "accord" avec les protestataires qui bloquaient depuis début avril un oléoduc acheminant le pétrole jusqu'à un port et une raffinerie à 50 km à l'ouest de Tripoli, a annoncé jeudi le président de la compagnie nationale libyenne.

Ce site pétrolier d'une capacité de 200.000 barils par jour est l'un des plus important d'un pays en proie à une guerre civile et qui peine à faire repartir sa production de brut.

"Il y a des informations venant d'Iran, d'un des responsables du pétrole, sur une augmentation significative de leur niveau de production", a complété Gene McGillian de Tradition Energy.

Bien que membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), Iran et Libye ont été exemptés de réduction de leur production par l'accord du cartel visant à résorber l'excès d'offre.

Entrée en vigueur, cette limitation des extractions, à laquelle se sont associés onze autres pays, peine à faire ressentir ses effets tandis que les Etats-Unis, qui ne sont pas partie prenante, font repartir leur production.

Les cours restaient d'ailleurs jeudi sous la pression d'une nouvelle progression hebdomadaire de la production américaine annoncée la veille par le Département américain de l'Energie (DoE).

L'Opep ne convainc pas

Cela s'est conjugué à une forte progression des réserves de produits dérivés aux Etats-Unis, notamment d'essence, qui inquiète les analystes au moment où doit commencer la saison durant laquelle les automobilistes américains utilisent plus leur véhicule.

De son côté, l'Opep n'arrive pas à rassurer les investisseurs sur l'état du marché et sur sa volonté de prolonger ses quotas de production au delà de leur période initiale de six mois qui doit s'achever en juin. Le secrétaire général, Mohammed Barkindo, s'est dit "confiant" jeudi de l'avancée des discussions entre les pays producteurs membres et non-membres de l'Opep sur l'avenir de l'accord.

"Le secrétaire général de l'Opep a beau se vanter de la baisse du surplus des réserves mondiales, il est désormais clair que les marchés n'y croient pas pour l'instant", a résumé Michael Hewson, analyste chez CMC Markets. Une décision sur le sujet devrait intervenir fin mai lors du sommet semestriel du cartel pétrolier.

AFP

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