Saïda Abouda : "Ma région, les Aurès, me hante"

Le Matin 17-04-2017 9139

Saïda Abouda : "Ma région, les Aurès, me hante"
Ighzer Amellal, source de toutes les inspirations.

Saida Abouba est née à M’chounech, une commune du sud des Aurès ( la wilaya de Biskra) La population est totalement Chaouie. Nous ouvrons les guillemets à cette fille du pays profond.

"M’chounech se trouve dans la partie sud-ouest du massif de l’Aurès entre le Djebel Ahmar Khaddou à l'est et le Djebel El Azreg (Ich Aziza en chaoui) à l'ouest, dans la vallée encaissée d’Ighzer Amellal (Oued Abiod). Pour commencer, J’ai fait mes cycles primaire et moyen à M’Chounech, puis j’ai été faire le lycée à Biskra, une fois que j ai obtenu mon Bac sciences, j’ai rejoint l’université de Batna, De là, je voulais devenir médecin, j’aimais beaucoup les sciences naturelles.

J’aimais, enfin, j'aime toujours la lecture, je lis beaucoup depuis ma tendre enfance. Tout au début, j’avais commencé à écrire des textes, je faisais des rédactions enfin surtout j’improvisais. Ceci dit, mes profs de français me l’avaient fait remarquer. Mes écrits étaient jugés bon par mes profs de français d’avant, et quelque part ils m’ont beaucoup encouragé, c’était un peu grâce à eux que j’ai commencé à écrire. C’était vers les années 1990, durant les années de braises, cela s’est passé dans mon jardin, je restais de longues heures à m’exprimer. Ma région (les Aurès) me hantait l’esprit, mes pensées voyageaient ou traversaient les montagnes des Aurès, les anciennes traditions, la vie que menaient la population enfin j’y pense toujours.

Pour moi la littérature est d’une grande importance, elle a eu un impact fort dans ma vie ; aussi je lis des centaines de livres, c’est toute ma vie, ils me nourrissent... Je suis entourée de livres, tels que les romans, les essais en général, enfin tout ce qui est livre, d’ailleurs je m’exprime dedans et il me soulage (le livre). C’est ma passion, la lecture et le livre sont une source de patience.

Les Aurès, oui cette belle région a enfanté des hommes et femmes, humbles, dotés de noblesse et surtout de courage inébranlable. Il me plait d’être née ici dans cette terre de rocailles et de dignité. Ils ont toujours su la défendre cette région dite, Aurès. L’Aurésien et l’Aurésienne ont beaucoup lutté côte à côte afin de le libérer. A noter, en tant qu’enseignante, il est important de retenir que l’apprentissage des langues étrangères, notamment la langue française est indispensable et mieux gérée dans l’écriture. Le don de l’écriture peut être".

Propos recueillis par Abdelmadjid Benyahia

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