Me Amor Cherif reconduit à la tête du Conseil de l'ordre des avocats de Batna

Le Matin 20-03-2017 7314

Me Amor Cherif reconduit à la tête du Conseil de l'ordre des avocats de Batna
Amor Cherif et Bouhantala Adel du conseil de l'ordre des avocats de Batna.

Un renouvellement du conseil de l’ordre des avocats a eu lieu, samedi, dans le palais de justice de Batna.

Sans surprise, Me Amor Cherif a été à nouveau et pour la troisième fois reconduit à la tête du barreau de Batna. Son élection a eu lieu lors de la réunion des 19 nouveaux membres du Conseil élus lors du scrutin de ce même jour, a-t-on appris sur le lieu

Selon Me Foughali , pas moins de 1235 avocats dont 49 % sont des femmes, ont été inscrits dans la liste électorale, dont 71 candidats postulent pour arracher un siège parmi les 19 dont 9 avocates (femmes) que compte le conseil de l’Ordre.

La bataille s’annonçait serrée, soit en solo ou au sein d’une liste d’avocats conduite par un ancien. C’est avec 19 voix sur les 71 exprimées qu’Amor Cherif âgé de 75 ans a été élu par ses pairs du conseil à la tête du barreau de Batna pour la troisième fois consécutive. Et pourtant au départ, ils étaient bien nombreux à disputer ce poste. Mais en vain. Me Larbi Soltani, président de la commission et contrôle électoral, a indiqué au Matin d’Algérie, que Me Amor Cherif, c'est grâce à la expérience, la compétence et la confiance dont il jouit qu'il a obtenu la première position du barreau. Ce qui d'ailleurs lui a permis de rafler 584 sièges sur les 1235 inscrits.

Amor Cherif est suivi respectivement par Me Delenda Yousef, Zeroual Salim, Me Sekiou (ancien membre), Me Bouhantala Adel, populaire et dynamique dans différentes activités. Me Ramzi Aichi, quant à lui, est positionné dans la catégorie des plus jeunes (30 ans) ; il a raflé son siège avec 354 voix, ce qui pour ainsi dire est rare dans ce genre de compétitions. Il est à rappeler que les élections de samedi dernier ont été supervisées par une commission de surveillance du scrutin présidée par un pionnier Me Larbi Soltani, (ancien bâtonnier, avocat, ancien maire de la ville de Batna, P/APW de Batna et autres responsabilités).

A noter que la nouvelle loi n°13-07 du 29 octobre 2013 régissant la profession d’avocat stipule que l’opération électorale se déroule en un seul tour, et non plus en deux, comme le prévoyait l’ancienne loi. Elle interdit aux avocats stagiaires de participer à l’opération électorale. Selon maître Sekiou, membre du Conseil de l’ordre sortant, l’Algérie est le seul pays au monde où le bâtonnier est élu par les membres du Conseil de l’ordre (19 membres), précisant que dans tous les pays développés, cette prérogative est confiée à l’assemblée générale du barreau.

Cela dit, la liste du bâtonnier sortant du Conseil de l’ordre du barreau de Batna a remporté la majorité des sièges mis en compétition pour le renouvellement du Conseil de l’ordre. Ainsi, la plupart des avocats ont été reconduits par leurs pairs pour siéger au sein du Conseil de l’ordre.

Le bâtonnier est élu parmi les membres du conseil de l’ordre ayant exercé effectivement pendant au moins sept années et plus. Il est à signaler que le bâtonnier préside les travaux de l’assemblée générale, préside le conseil de l’ordre et repartit les tâches entre ses membres, il veille à l’exécution de ces tâches. Ainsi il préside le conseil de discipline. Il présente à l’assemblée générale un rapport annuel d’activité. En outre, il représente l’ordre dans tous les actes de la vie civile et met en œuvre les décisions du conseil de l’ordre et de l’assemblée générale. Et enfin il statue sur les demandes de changement de résident sur le territorial de l’ordre.

La participation ou non des jeunes avocats, qui ont prêté serment il y a moins de deux mois, avait divisé les robes noires. Et pour lever toute équivoque, le bâtonnat avait procédé à l’affichage du tableau de l’Ordre des avocats constituant le fichier électoral à travers les cours et tribunaux de Batna.

Enfin il est à signaler que l'opération du renouvellement des membres du bâtonnat s'est déroulée dans les meilleures conditions et la transparence, a-t-on constaté. Qu'en sera-t-il de la suite après le vote ?

Abdelmadjid Benyahia

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