Des forages de gaz non conventionnel auraient été cachés

Le Matin 31-03-2015 16422

Des forages de gaz non conventionnel auraient été cachés
Serait-on en face de forages cachés ?

De récentes photos satellite ajoutées sur Google Earth font naître de nouvelles interrogations sur le comportement du gouvernement dans le sud du pays.

La vue surplombante de 300 mètres du puits sinistré connu sous le code d’OKN32 (31°46'25.95"N 5°03'37.87"E) montre, dans un rayon de 10 km, un paysage semblable à ceux caractéristiques du Dakota américain. Des puits qui trahissent une intense activité de forage avec une typologie proche de celle des forages de type non conventionnels. Des dizaines de plates-formes, séparées de quelques centaines de mètres, comportant des forages et des bassins qui semblent être des bourbiers.

Sur les coordonnées 31°45'37.56"N / 5°06'03.51"E, en date du 27 mars 2014, il est même possible de constater d’une part la présence de camions (de fracturation ?) et d’autre part celle de fluides dans les fosses.

Depuis des semaines les regards sont accaparés par la situation du côté d’In Amenas et de l’Ahnet, or il semble bien qu’un vaste programme de fracturation ait été mené dans un secteur déjà sinistré par l’effondrement d’un puits qui, non seulement contamine les eaux superficielles, mais en plus, menace à terme l’existence même de la ville d'Ouargla.

Cette activité de forage semble relativement ancienne. Elle remonterait au moins à 2011. S’il s’avère qu’il s’agit bien d’activités de fracturation hydro-chimique, nous serons devant un mensonge d’État d’une ampleur exceptionnelle. Ces dizaines de puits sur une surface avoisinant les 200 km² dépassent de très loin l’objectif de "confirmation du potentiel" annoncé par le conseil des ministres du 21 mai 2014 et qui est censé comporter "un programme minimum de 11 puits, étalés sur 7 à 13 ans".

Des questions sont donc posées : quelle est la nature de cette activité de forage développée autour de l’OKN 32 ? Par qui est-elle menée ? S’il s’agit de forges liées au projet d’exploitation d’hydrocarbures non conventionnels est-elle antérieure ou postérieure à l’adoption de la nouvelle loi sur les hydrocarbures ?

Il faut croire que sur ce dossier des hydrocarbures non conventionnels, l’Etat, la Sonatrach et leurs partenaires ont pris le pli d’agir en voleurs.

Mohand Bakir

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